Soirée
spéciale Jean VIGO au cinéma le Sémaphore,
le
09 mai 2005, consacrée au cinéaste et réalisateur
Jean VIGO : A
propos de Nice (23
min) 1930
Réalisation et scénario : Jean
Vigo. Photographie : Boris Kaufman.
Jean Vigo ne parle pas de documentaire, mais de point de vue
documenté,
appliquant ainsi les théories de Dziga Vertov. Le sujet fut ainsi esquissé par
Vigo dans son premier synopsis: « Nice est surtout une ville qui vit
du jeu : les grands hôtels, les étrangers, la roulette, les indigènes.
Le tout est voué à la mort ». Un humour noir et sarcastique
domine cette lyrique, violente et subversive polémique sociale, où interviennent
diverses métaphores mises en scène (les pieds nus qu’on
cire, la femme soudain nue dans son fauteuil, l’estivant comme frappé de
paralysie). Un court-métrage, mais un très grand film. un essai
de vrai cinéma, mais aussi une accusation contre un certain monde. Zéro
de conduite (42 min) 1933
Réalisation et scénario : Jean Vigo. Photographie : Boris Kaufman.
Musique : Maurice Jaubert. Décor : Henri Storck, Jean Vigo. Producteur
: J. - L. Nounez.
Avec : Jean Dasté, le nain Delphin, Louis de Gonzague-Frick, Robert
Le Flem, Louis Lefbvre, Gilles de Bédarrieux...
Dans un collège provincial, des pensionnaires s’élèvent
contre l’autorité représentée par le principal et
le surveillant de nuit. Il y a deux mondes dans Zéro de conduite, d’un
côté celui des enfants, le peuple, et de l’autre celui des
adultes, les bourgeois. Pour les enfants, Vigo s’est largement inspiré de
sa propre expérience. Pour les adultes, il n’a pas hésité à accentuer
le trait jusqu’à la limite de la caricature. Et il a fait appel
aux représentants d’autorités bien au-dessus de celles
du collège, le curé, le préfet... pour se livrer à ce
jeu de massacre. Toute l’idéologie et les intentions sociales
de Jean Vigo tient dans cette division entre deux mondes et dans la conclusion
de Zéro de conduite (d’après Salès Gomez). Interdit
par la censure de 1932 à 1946, ce film maudit est devenu depuis longtemps
un classique du cinéma, partout cité et admiré. L’Atalante (85
min) 1934
Réalisation : Jean Vigo. Photographie : Boris Kaufman. Musique :
Maurice Jaubert. Montage : Louis Chavance. Producteur : J. - L. Nounez.
Avec : Jean Dasté, Dita Parlo, Michel Simon, Gilles Margaritis,
les frères Prévert...
Un marinier épouse une jeune paysanne qui s’acclimate mal à la
vie en péniche. D’autant plus que celle-ci abrite un vieil
excentrique et ses chats. Le scénario (oeuvre d’un inconnu,
sous pseudonyme) fut accepté plus que choisi par Vigo qui n’avait
pas la confiance des producteurs. Il l’adapta librement et en fît
son chef d’oeuvre. «Son imagination débordante lui permettait
d’improviser avec une facilité surprenante. Ce n’étaient
pas les mots qui l’inspiraient, mais les visages, les objets, les
paysages.» (Albert Riera) « On utilisait tout : le soleil,
la lune, la neige, la nuit. Au lieu de combattre des conditions défavorables,
on en tirait parti. » (Boris Kaufman). Le film fut bien accueilli
par la critique, mais pas par les professionnels, et son distributeur le
fit remonter pour y intercaler une emphatique chanson à la mode
: Le chaland qui passe. L’échec commercial fut complet, et
le film quitta l’affiche la semaine ou mourut Vigo, emporté par
la leucémie.
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Soirée
TERMINUS de O Crépuscules au
Théâtre
du PERISCOPE, le 20 mai 2005: Horaires
: de 20 h à minuit au Théâtre
du Périscope, 4 rue de la vierge, 30000 NÎMES.
Tarif réduit : 5 euros - Tarif plein : 8 euros
Buvette et petite restauration sur place.
Sur
scène :
20 h 30 : Première séance des Tranches.
Sélection de films issus des structures de production de la région.
21 h 30 : Ecrans Tambours.
Cinéfacto mettra en images la musique d’un quintet formé pour
l’occasion.
Flix aux platines, Olivier Lété à la basse, Michel
Bachevalier à la batterie, Jean-françois Oliver au vibraphone
et David Caulet au saxophone.(voir
les artistes invités)
22 h 30 : Deuxième séance des Tranches.
Courts métrages expérimentaux. Programmation établie
en partenariat avec le Collectif Jeune Cinéma.
Toute la soirée : scénographie de Cinéfacto, écran
ouvert aux réalisations associatives.
En
arrière plan :
Rendu des ateliers.
Projections des rushs pris par les participants en super-8, projection
du montage en numérique.
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